Dieu a cueilli une « marguerite » à Varennes, au Québec, pour la placer au milieu de son peuple comme un modèle de sainteté : sainte Marguerite d'Youville. Une marguerite est simple, joyeuse, vivante, et elle aime la communion. Tout le monde aime un bouquet de marguerites.

On dit que notre nom annonce une partie de notre mission. Eh bien, pour sainte Marguerite, cela est particulièrement vrai par sa vie toute simple d'épouse et de mère, puis de fondatrice des Sœurs de la Charité, et Mère à la Charité universelle, comme la nomma Jean XXIII lors de sa béatification.

Femme de foi prenant appui sur la Providence de son Père éternel.

Femme d'espérance dont le cœur était ouvert pour toutes les formes de pauvretés : « Allez chez les Sœurs Grises, elles vous accueilleront. » Et cela est encore vrai aujourd'hui dans leurs missions.

Femme de charité pour les pauvres et pour ses sœurs, elle avait pour tous une pareille bonté. Première debout chaque jour dans une vie d'oraison intense, elle était la dernière au lit, veillant à terminer toutes les tâches que d'autres auraient oubliées...

Me permettez-vous une analogie toute filiale ? J'aime Marguerite d'Youville, car c'est chez elle que j'ai vécu les premiers mois de ma vie, à la crèche d'Youville à Montréal. Alors voici mon analogie : rien ne ressemble plus à une fondatrice qu'une autre fondatrice.

Hier, c'était la fête de sainte Thérèse d'Avila, « Fille de l'Église », et en ce sens, combien notre Mère, Sœur Jeanne, lui ressemblait !

Aujourd'hui, avec Marguerite d'Youville, nous sommes devant deux « femmes de foi » prenant appui sur la Sainte Providence; deux « femmes d'espérance », car Sr Jeanne ne se surprenait jamais devant une pauvreté d'Église, et elle disait que nos pauvretés sont des richesses grâce à la Miséricorde; deux « femmes de charité », car elles ont fait les mêmes choses, qu'importent le temps et l'époque : elles aimaient leurs frères plus qu'elles-mêmes au prix de leur propre vie et de leur propre confort.